Qui sommes-nous?

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« Le public se trompe, l’intelligence a, comme souvent en français, deux sens bien différents, avec une racine commune, mais la déviation est importante et de ce fait, notre déviance encore plus.

Lorsqu’on sait que le latin donne au verbe intellegere le sens de pouvoir saisir et ressentir, avant même de vouloir dire pouvoir comprendre, je pense qu’on a fait le tour du malaise.

Les gens nomment intelligence la seule capacité à comprendre, jamais celle de capter et ressentir.

Alors, oui, le surdon existe en moi, mais celui qui blesse, qui est un poids, et qui handicape, c’est bel et bien celui d’intellegere dans son sens premier »- ZORG,

Tiré de  Différence et souffrance de l’adulte surdoué          Par Cécile Bost

décrochage scolaire

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A la naissance de ce projet, la fin d’une xième aventure professionnelle : la formation post-bac en école privée.

Aider des jeunes au moment de leur entrée dans les études supérieures ou moins jeunes lors d’une reconversion, à vivre un parcours de formation difficile le plus sainement possible. Que chacun, avec sa différence, trouve le moyen de progresser au maximum et de s’épanouir dans ce nouveau métier qu’ils découvraient.

Salariées nous deux de la même structure, la rigidité administrative ne nous permettait plus de réaliser cette vocation, d’assurer le type d’enseignement que nous souhaitions.

De plus

Les jeunes qui arrivaient étaient tellement en opposition avec le corps enseignant, qu’il fallait bien six mois à un an pour les déconditionner.

Leurs connaissances étaient tellement abstraites à leur yeux et non reliées à la réalité, comme d’un autre monde même quand il s’agissait du fonctionnement de leur corps, qu’on pouvait se demander comment ils avaient réussi à les apprendre.

Leur apprendre à apprendre autrement, à voir les choses, à appliquer à tout ce qui les entoure les connaissances qu’ils abordaient, donner un but à chacune, lentement, progressivement.

décrochage scolaire

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Pourquoi si tard dans leur vie, pourquoi étaient-ils parfois si « abîmés ». Les études supérieures avaient-elles été les plus difficiles pour moi, ou est-ce que cela avait commencé bien plus tôt…

J’avais créé, il y a une dizaine d’année, l’Association «  J’ai fait un rève … », dont le but est de rapprocher les parents et l’école, afin d’avancer ensemble pour l’éducation de nos enfants.

Etait -ce une prémonition ou déjà un ressenti  de la souffrance de certains de mes proches ou en souvenir de mon vécu des années collège-lycée … J’ai très vite déménagé mais je sais que l’association perdure et  remercie d’ailleurs réellement les personnes qui  année après année ont repris le flambeau. J’espère qu’elle apporte chaque jour un peu d’aide à des parcours difficiles.

En parallèle, sur ces dix dernières années, j’ai personnellement vécu la détresse d’une jeune fille, chahutée, depuis le primaire, de morceaux de scolarité en déscolarisation, de déscolarisation au CNED, du CNED à des morceaux de scolarité, malgré l’investissement de certaines personnes du système éducatif. « Abimée », elle se débat toujours.

L’enfance et l’adolescence sont si courtes et peuvent parfois paraître si longues, les années dites les plus belles de leur vie, peuvent être si difficiles.

En bout de course dans ma recherche de solutions pour elle, j’ai rejoint mes deux collègues pour que l’on propose notre solution à ces enfants en mal de vivre.

décrochage scolaire

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Fortes de nos expériences multiples et de nos connaissances du système éducatif français, des enseignements alternatifs, des enfants, des handicaps,

Conscientes du parcours du combattant que représente l’école pour de nombreux enfants « différents »,

Avec notre plaisir  d’enseigner, de guider dans l’apprentissage,

Avec notre certitude que l’enseignement  peut être différent et accessible à tous,

Nous abordons ce fabuleux projet de rendre la route plus facile à quelques enfants ayant le besoin de souffler, à rendre l’apprentissage agréable et la socialisation pleine de découvertes enrichissantes à des enfants pour qui le système éducatif conventionnel ne convient pas.

Au cours de mon parcours, ma route a croisé celle d’une association qui compte pour moi « Les petits débrouillards ». J’y ai pendant quelques temps fait des animations de vulgarisation scientifique.

Cela m’a permis de rencontrer un grand nombre d’enfants mais aussi de parents. J’ai fait la connaissance d’enfants exceptionnels que ce soit dans des ateliers de CLAE (Centres de Loisirs Associés à l’Ecole), lors de projets d’échanges entre écoles/collèges et universités,  lors d’animations de rues en bas des tours des quartiers dit « difficiles » ou lors de festivals.

J’ai tant de souvenirs de ces enfants apprenant en s’amusant !

Dans les quartiers, j’ai pu voir la richesse de ces enfants « de cité », qui selon leurs parents et eux-même, n’aimaient pas l’école et n’avaient pas de bonnes notes. Pourtant, sur les bancs aux pieds de leur tour, ils savaient résoudre des énigmes scientifiques assez complexes et avec des sourires et des rires. La fierté dans les yeux des mamans…

Lors d’échanges avec une université, j’ai vu des enfants de primaire et collège « dits turbulents et incapables de se concentrer d’après leur professeur », au terme de quelques ateliers avec nous,  expliquer de la science à des étudiants. Je les ai vus se passionner pour ce projet, et je les ai vus fiers de pouvoir « coller » des étudiants de faculté.

C’est bien la preuve que, en laissant les enfants, réfléchir par eux-même, sans leur imposer un mode de réflexion, ils sont capables de briller.

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Je me souviens aussi d’une jeune fille, croisée au détour de plusieurs festivals. J’avais été surprise de la voir si souvent, et après avoir échangé avec sa maman, j’ai compris. Cette jeune fille à haut potentiel, parcourait chaque week-end, chaque vacance, les festivals, les musées, les expos, les médiathèques ; afin de nourrir cette immense soif d’apprendre qui n’était pas étanchée par l’école…

décrochage scolaire

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Ces enfants « turbulents », « hyperactifs », « dyslexiques » ou « à haut potentiel » sont souvent qualifiés d’inadaptés au système éducatif, et pourtant, de mon expérience ce que je vois, est que c’est le système qui n’est pas adapté aux enfants.