Le blog de Naya
C’était en Décembre. Au milieu d’un tsunami (mes propriétaires remettaient en question leur projets professionnels), ils se sont décidés un matin à adopter un petit chien, moi, un tornade. Je suis arrivée à un âge où on attaque le primaire, j’avais pas vraiment fait de maternelle, en fait on sait pas (je viens d’un lieu chelou qu’ils appellent la SPA). J’étais, il semblerait, un peu hyperactive, têtue aussi, et euh rebelle j’crois, mais j’entendais aussi qu’ils disaient que j’étais intelligente, que je pigeais vite, et surtout ils me faisaient toujours des câlins, des chaudoudous (c’est des mots doux qui font du bien).
Aujourd’hui, j’attaque tout juste l’adolescence, et j’avoue c’était pas gagné, j’ai tâtonné, j’ai régressé, j’ai pété les plombs. Mais ils ont réparé, nettoyé, calmé, ok parfois sacrément fâché.
Très rapidement j’ai commencé l’apprentissage, bien obligée; j’ai été sacrément têtue mais ça fait partie de mon charme. Ils se sont bien marrés, ils se marrent toujours … le charme ça se perd pas!!
L’association en était au même point, elle était née sur le papier mais à peine sortie de la maternelle (déclaration, création du bureau, rédaction des statuts). Il restait à la faire vivre, « s’épanouir » en même temps que moi.
Très vite s’est posée la question de la toile, « exister » sur la toile, ce monde inconnu, dangereux et si merveilleux. Comment gérer son image quand on s’ouvre au monde.
Je vous disais bien que l’on vivait les mêmes étapes en même temps.
On arrive donc à l’aventure de la création du site. Ce fut finalement une aventure à deux (mes patrons), 15 jours-3 semaines, les soirées, les nuits, les week-ends, les vacances de Noël, puis lesdidascalies.com.
Nous les soutenions, chaudoudous par si, conseils par là, relectures, corrections : amis, familles, le ciment qui permet d’avancer.
Et là j’apparais, je me lance, je trouve ma place… Tout le monde a une place.
Première étape, je les apprivoise, jour après jour, pas après pas, silence après silence, chaudoudou après chaudoudou, partage après partage, je rentre dans cette famille, et cette belle aventure…
Et je vous raconte, car je suis sûre que c’est une des pierres qui fera changer les choses,
peut-être que pour nous,
peut-être pour vous aussi
peut-être pour un quartier,
peut-être pour la ville,
en tout cas déjà pour moi et pour eux.
Puis j’ai rencontré leur compagne de réflexion, notre coup de pouce, cette présence toujours à bon escient, présence à la demande qui ne pénètre jamais dans ma sphère, même si j’avoue, je pénètre parfois maladroitement dans la sienne. Elle arrive pleine de chaudoudoux et de volonté et les solutions apparaissent. Je suis une petite fofolle, toujours gaie, parfois provocante, surement parce que j’ai toujours besoin d’être rassurée. Elle, elle est la serviette après les douches, la gourmandise qui fait que je comprends le jeu. Je passe les séances de travail sur ces genoux la plupart du temps et je fais le plein de câlins. Et je vous promets que quand elle s’en va, dans mon carton, il y a un mouton qui me permet d’attendre son prochain passage.
