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« Le Psychologue.be »
Le burn-out: première définition
Auteure: Dominique Rulkin
Le burn out est le résultat de l’accumulation continue de stress.
Il représente l’épuisement de nos ressources physiques, mentales et émotionnelles.
Il s’installe progressivement, même s’il peut donner l’impression de survenir d’un coup.
Le verbe « to burn out » signifie littéralement « griller » (un circuit électrique, une prise), « brûler » ou encore « s’user », « s’épuiser » en raison de demandes excessives d’énergie, de force ou de ressources.
À l’origine, burn out est un terme de l’industrie aérospatiale. Il désigne une fusée qui décolle, dont le carburant vient à s’épuiser avec comme conséquence la surchauffe du moteur et le risque d’explosion de l’engin.
Le burn out est un processus qui s’installe progressivement chez des travailleurs qui sont soumis de manière prolongée à du stress qu’ils ne contrôlent pas. Il serait la résultante d’un stress chronique dans le travail, sans que la tension chez la personne ne puisse véritablement se relâcher. Cet état d’épuisement progressif des ressources peut mettre beaucoup de temps à se développer (des mois, voire des années)… ce qui explique également qu’une longue période soit parfois nécessaire pour s’en rétablir.
Des formes multiples, une évolution par étapes
Il n’existe pas un seul type de burn out. Les voies d’entrée dans celui-ci ainsi que les raisons qui peuvent l’expliquer sont nombreuses et peuvent varier d’une personne à l’autre. Il existe également différents niveaux d’intensité et de gravité.
Le burn out évolue par étapes et il est donc très important de réagir suffisamment rapidement pour ne pas évoluer vers un « burn out complet » qui peut être très lourd de conséquence sur le plan physique et psychologique. Une personne qui présente des signes qui interpellent va voir ses difficultés s’accentuer et son état se dégrader si rien n’est mis en place pour l’aider : la fatigue se révèle au fur et à mesure de l’évolution du problème, lorsque l’épuisement émotionnel est trop fort ce sont les relations avec les autres qui vont devenir extrêmement difficiles jusqu’au risque d’aboutir à un dégoût complet de son travail et à une grave altération de la confiance en soi et en ses capacités.
Un jour votre enfant ne souhaite plus aller à son activité du samedi.
Puis vous avez de plus en plus de mal à le lever le matin.
Il ne se lève que très peu le week end, ne sort plus pour les anniversaires, ne prend plus vraiment part aux sorties de famille.
Un matin, il ne peut plus sortir de la maison.
hhh
Burn out ! A 15 ans, à 12 ans, à 8 ans…
A cause des exigences du milieu scolaire !
fff
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Le système éducatif actuel ne veut pas faire de différence entre les jeunes, pour limiter les conflits et donner la même chance à tous. Il se base sur une progression identique de chaque élève, au même rythme, avec une méthode d’apprentissage unique, dans un même lieu.
On ne peut pourtant pas demander la même chose à un cheval de course, un cheval de horse ball et un cheval de trait. Si vous mettez de côté vos aprioris sur ces trois types d’équidés… je vous ai entendu de mon bureau trouver la comparaison osée et mal à propos, mais le propos vient de vous.
Donc si vous mettez de côté vos aprioris sur ces trois types d’équidés, vous verrez qu’ils ont tous leur rôle, leur pouvoir, leurs incapacités, leur rythme. Il ne nous viendrait jamais à l’idée de leur demander le même travail, de les former dans une même structure, par le même personnel encadrant.
A partir de cette incohérence de fonctionnement, l’éducation nationale se retrouve à surcharger les effectifs, dans des lieux non appropriés souvent pour un certain nombre d’enfants, encadrés par du personnel pas assez formé à tous ces publics si variés. Des enseignants qui se sentent impuissants, comme pourrait l’être un jockey devant concourir aux Championnats Nationaux de chevaux de trait. Ils sont démunis devant ces enfants en plus tellement différents aujourd’hui de ce qu’ils étaient hier.
En effet les jeunes trouvent sur la toile une multitude d’informations qui font progresser chacun à la hauteur de ses capacités, en fonction de ses centres d’intérêt. Certains sont bien plus forts que leurs maîtres dans la gestion des nouvelles technologies. Les écarts se creusent donc entre les jeunes, tous de ce fait très différents, et entre les jeunes et le corps enseignant.
On ne peut plus fonctionner avec une méthode unique sur un rythme commun avec des outils anciens.
Cela anéantit d’emblée les chances de nombreux enfants qui n’arrivent pas à être un numéro dans une cour d’école, de vivre une scolarité normale. Les jeunes ne peuvent plus être les numéros d’un même ensemble. Et le corps enseignant ne peut plus proposer une pédagogie de toute puissance, unidirectionnelle.
La pédagogie doit se faire de front, tous ensemble, élèves, enseignants, parents dans un mode collaboratif.
On ne peut pas combattre la toile, il faut l’apprivoiser et apprivoiser nos jeunes, qui connaissent les possibilités d‘internet, mais s’y perdent souvent, sans en percevoir les dangers. La pédagogie doit s’appuyer sur la richesse des nouvelles technologies, tout en rattachant en permanence le jeune à la réalité, en le rassurant face à l’insécurité des nouveaux modes de communication.
Nous devons repenser nos méthodes d’apprentissage, nos lieux de scolarisation. Nous devons réinventer nous outils pédagogiques. Nous devons reconnaître la différence, et en faire une force. Nous devons nous former à ces publics particuliers qui feront les adultes de demain.
Nombreux parents ont fait ces constats et se tournent vers une pédagogie alternative. D’autres, devant le burn out de leur enfant n’ont pas d’autre choix. Alors les « écoles différentes » foisonnent et elles ont effectivement ce pouvoir. Mais il faut être précautionneux dans son choix d’établissement.
La pédagogie alternative est une façon différente de penser l’enseignement
et pas seulement l’application d’outils pédagogiques particuliers. Elle ne permet pas à elle seule de transformer une phobie scolaire, un burn out en une enfance heureuse. Il faut que les encadrants connaissent leur public, écoutent et entendent les parents, laissent réellement s’exprimer l’enfant.
jjj
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